Les États-Unis et l’Union Européenne suspendent les droits de 25% pour 4 mois
Les Etats-Unis et l’Union européenne ont annoncé ce soir avoir trouvé un accord visant à suspendre provisoirement, pour une durée de 4 mois, les droits de douane additionnels pris dans le cadre des sanctions autorisées par l’OMC dans les contentieux aéronautiques croisés « Airbus » et « Boeing ».La Présidente de la Commission européenne a déclaré : « Symbole de ce nouveau départ, le président Biden et moi avons accepté de suspendre tous nos tarifs imposés dans le cadre des litiges Airbus-Boeing, tant sur les produits aéronautiques que non aéronautiques, pour une période initiale de 4 mois.
Nous nous sommes tous deux engagés à nous concentrer sur la résolution de nos différends aériens, sur la base du travail de nos représentants commerciaux respectifs. C’est une excellente nouvelle pour les entreprises et les industries des deux côtés de l’Atlantique et un signal très positif pour notre coopération économique dans les années à venir. »
Avec cette décision c’est un bol d’air qui est offerts aux produits taxés à l’importation aux Etats-Unis depuis le 18 octobre 2019, soit presque 18 mois. Si cette première étape ne règle pas le conflit, cette suspension des taxes, que la FEVS demandait depuis plusieurs semaines, permet aux exportateurs de bénéficier d’un bol d’air pour leur commerce avec les Etats-Unis.
Il faudra profiter de cette période pour que les Etats-Unis et l’Union européenne (et sans doute aussi le Royaume-Uni, qui participe au consortium Airbus) mettent les bouchées doubles pour trouver une solution définitive sur la question des subventions au secteur aéronautique.
Le communiqué de la Présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, montre également le changement annoncée de la relation transatlantique. Nombreux sont les sujets abordés par les deux dirigeants : pandémie, climat, politique étrangère et relation économique sont autant de thèmes qui vont fonder un nouveau partenariat, sur des valeurs et des principes partages.
Reste à clarifier certains aspects techniques de mise en oeuvre de cette décision (par exemple délais de mise à jour des systèmes informatiques douaniers).